Une stratégie sanitaire pour sortir plus forts de la pandémie  21/06/2021

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Ce mardi 15 juin, la Commission a publié une communication sur les leçons à tirer de la pandémie de COVID-19, avec pour objectif de réfléchir aux obstacles rencontrés par l’UE lors de la crise, sur les progrès accomplis et les améliorations à mettre en place pour mieux affronter les prochaines menaces à venir.

Dans le cadre de cette réflexion, la Commission européenne tire 10 conclusions et propose des mesures pour renfocer l’Europe en cas de crise sanitaire classifiées en 3 grands axes : la coordination, la résilience et le rôle de l’UE sur la scène mondiale. Les mesures sont les suivantes :

  • Le lancement en 2021 d’un nouveau système européen amélioré de recueil d’informations sur les pandémies. Ce système aura pour but d’assurer une meilleure détection des nouvelles menaces en vue de pouvoir y répondre au mieux, il s’appuiera sur le système existant.
  • La nomination d’un épidémiologiste en chef européen et une structure de gouvernance correspondante d’ici à la fin de 2021, afin de pouvoir appuyer les décisions politiques sur des éléments fiables et scientifiquement prouvés. Cette nouvelle position aurait aussi pour effet de rassembler les épidémiologistes des différents Etats Membres et de servir de point de communication avec le public.
  • La préparation d’un rapport annuel sur l’état de préparation pour suivre au mieux les investissements en cours. Celui-ci couvrira les pandémies mais aussi les autres urgences sanitaires et urgences auxquelles l’UE pourrait faire face (catastrophes environnementales, nucléaires, attentats, accidents chimiques…)
  • La création d’un cadre pour l’activation d’un état d’urgence pandémique européen et une boîte à outils pour les situations de crise, l’activation automatique de l’instrument d’aide d’urgence est également envisagée.
  • La coordination et les méthodes de travail renforcées entre les institutions grâce à une Europe de la Santé.
  • Le lancement de l’autorité de préparation et de réaction aux urgences sanitaires (HERA) qui devrait être opérationnelle d’ici début 2022. Comme souligné lors de l’annonce du lancement d’HERA, des partenariats public-privé et des chaînes d’approvisionnement plus solides sont nécessaires pour garantir l’acheminement des équipements et des médicaments essentiels.
  • L’établissement de la plateforme européenne à grande échelle « Vaccelerate » pour les essais cliniques multicentriques, car une approche paneuropéenne est essentielle pour rendre la recherche plus rapide, plus large et plus efficace
  • Le soutien aux États membres pour renforcer la résilience globale des systèmes de soins de santé dans le cadre de leurs investissements, grâce au programme « UE pour la santé »
  • L’élaboration d’une approche plus coordonnée et plus sophistiquée de la lutte contre la désinformation et les fausses informations, comme indiqué dans la communication sur le code européen de bonnes pratiques contre la désinformation.