1.4 Milliards de fonds européens régionaux pour 2021 - 2027 en Grand Est
1.4 Milliards de fonds européens régionaux pour 2021 – 2027 en Grand Est
Publié par Claire Gautier le mercredi 8 février 2023
GénéralPrès de 350 participants se sont réunis le 12 décembre 2022 pour participer au lancement de la nouvelle programmation 2021-2027 des fonds structurels européens en région Grand Est. Un lancement en présence d’Elisa Ferreira, Commissaire européenne en charge de la politique de cohésion, et de Younous OMARJEE, Président de la Commission du développement régional du Parlement européen.
Déclinaisons régionales de la politique de cohésion et la politique agricole commune (PAC) de l’UE, ces fonds représentent plus d’1,4 Md€ pour le Grand Est entre 2021 et 2027. Ils comprennent les fonds gérés par la Région, soit 1,15 Md€ dont 631,5 M€ de Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), 155 M€ de Fonds Social Européen (FSE+) et 112,5 M€ de Fonds de Transition Juste, ainsi que 250 M€ de Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) pour 23/27.
L’État, pour sa part, gérera une enveloppe de 168 M€ pour le volet « Emploi et inclusion » du FSE+ et de 48 M€ pour le volet social du fonds de transition juste pour l’accompagnement à la reconversion de salariés ou d’anciens salariés.
Grande nouveauté de la politique de cohésion 21/27 : le Fonds de Transition Juste. Celui-ci vise à accompagner plus particulièrement les territoires et les travailleurs les plus fortement impactés par la transition vers la neutralité climatique d’ici à 2050 en fonction du niveau des émissions CO² et du nombre d’emplois concernés sur ces territoires. En Grand Est, les territoires concernés couvrent 27 EPCI des départements de Moselle, Meurthe-et-Moselle et Haut-Rhin, accueillant des secteurs fortement émetteurs tels que la métallurgie, le charbon, le pétrole, la cimenterie et l’industrie chimique. Un Plan Territorial de Transition Juste définit les conditions de mise en œuvres de ces fonds qui s’élèvent à 160,5 M€.
Pour en savoir plus sur les fonds européens en Grand Est, pour retrouver les appels à projet et les ressources utiles : https://beeurope.grandest.fr
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2023 Année européenne des compétences : Donnez votre avis !
Publié par Claire Gautier le vendredi 2 décembre 2022
GénéralUne consultation publique est ouverte jusqu’au 14 décembre pour les contributions des citoyens aux travaux sur la mise en œuvre de cette année thématique
En septembre dernier, la présidente de la Commission européenne a annoncé sa volonté de faire de 2023 « l’Année européenne des compétences ». Cette initiative vise à donner un coup de projecteur sur les initiatives et sources de financement européennes en faveur de la formation continue et les compétences professionnelles, notamment celles qui peuvent contribuer aux transitions verte et numérique.
Plusieurs axes de travail prioritaires ont été identifiés:
- Promouvoir les investissements dans la formation et le renforcement des compétences ;
- S’assurer de l’adéquation des compétences aux besoins du marché du travail, en coopération avec les partenaires sociaux et les entreprises en particulier en ce qui concerne la transition écologique et numérique, ainsi que la reprise économique ;
- Attirer des personnes de pays tiers possédant les compétences dont l’Union a besoin, notamment en renforçant les possibilités d’apprentissage et la mobilité et en facilitant la reconnaissance internationale des qualifications.
Parmi les principales initiatives européennes dans ce domaine figure notamment les pactes pour les compétences et les 12 partenariats européens en matière de compétences dans des écosystèmes et secteurs industriels stratégiques (automobile, numérique, tourisme…), la stratégie européenne pour les universités ou encore le nouveau programme européen d’innovation.
Dans le cadre de ces stratégies, la Commission rappelle que plusieurs sources de financements européens seront mobilisables afin de mettre en œuvre des actions en faveur des compétences dans l’année à venir, tels que le FSE+le programme pour une Europe numérique (doté de 580 M€), le programme Horizon Europe ou encore Erasmus+.
Si vous souhaitez donner votre avis sur cette intiative, vous pouvez participer à la consultation lancée par la Commission et ouverte jusqu’au 14 décembre.
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L’économie circulaire, pierre angulaire du Pacte Vert
Publié par Thomas Bautz le mercredi 27 avril 2022
Agriculture, affaires sociales, emploi Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé GénéralTransformer la durabilité en norme, telle est l’ambition de ce nouveau paquet législatif publié par la Commission européenne le 30 mars dernier. L’objectif de celui-ci est clair : accélérer le changement de notre modèle de consommation vers un modèle circulaire, en misant sur l’éco-conception.
Une des leçons de la pandémie, remise en lumière récemment par la guerre en Ukraine, est la nécessité de repenser largement notre système économique et plus particulièrement l’utilisation des ressources. Alors que la crise de la Covid-19 a provoqué des pénuries en raison des difficultés d’approvisionnement en minerais et métaux, mais aussi en bois et plastique, certaines pénuries alimentaires se dessinent suite à la guerrre en Ukraine, en plus d’une forte hausse des prix de l’énergie…
Produire et consommer mieux font partie des objectifs fondamentaux du Pacte Vert, la Commission européenne partant du constat qu’au niveau mondial, la moitié des émissions de gaz à effet de serre et 90 % de la perte de biodiversité sont engendrés par l’extraction et le traitement des matières premières et que l’UE produit 2,5 milliards de tonnes de déchets chaque année.
Ce paquet doit contribuer aux objectifs de l’Union européenne en matière d’environnement et de climat, notamment pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, doubler le taux de circularité de l’utilisation des matériaux d’ici 2030 et atteindre les objectifs ambitieux de l’Union européenne en matière d’efficacité énergétique. Il contribuera également aux objectifs de la décennie numérique 2030, de la nouvelle stratégie industrielle et du plan d’action du pilier européen des droits sociaux.
Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit jamais, c’est sur ce pari que la Commission mise avec ce nouveau paquet législatif qui vise à atteindre un modèle circulaire permettant de proposer des produits réutilisables, réparables, recyclables, mais en incitant à la réduction de notre consommation de manière générale.
Plusieurs pistes existent, comme l’amélioration de la réutilisabilité, de l’évolutivité et de la réparabilité des produits, le contrôle de la présence de substances chimiques dangereuses dans les produits, le renforcement de l’efficacité des produits dans leur consommation d’énergie etc.
Plusieurs propositions ont été faites par la Commission pour appuyer le changement en ce sens :
- Une proposition sur l’écoconception, qui instaure un nouveau cadre plus large pour faire des produits durables la norme au sein de l’UE, notamment la création d’un passeport numérique des produits, rassemblant l’ensemble des caractéristiques de ces derniers. Un plan de travail pour l’écoconception a été établi, de 2022 à 2024. Les pratiques recommandées et nouvelles cibles instaurées sont diverses et commencent par l’élaboration du produit : le choix des matériaux, l’acheminement jusqu’au site de commercialisation, la création ou non d’un emballage… Ces choix ont une répercussion sur l’utilisation : la toxicité ou non du produit et la pollution qu’il peut engendrer. Au regard de la fin de vie, une approche durable en conception a pour objectif de rendre les produits plus facilement réparables ou réutilisables, ou de les rendre évolutifs, et les exigences en cette matière ont été renouvelées.
- Une stratégie pour des textiles durables a été récemment adoptée. La consommation de textiles au niveau européen représente la quatrième principale source d’impact sur l’environnement et le changement climatique, après l’alimentation, le logement et les transports.
- De nouvelles règles pour les matériaux de construction ont été proposées, en vue de stimuler le marché intérieur et d’assurer que ce secteur soit conforme aux ambitions environnementales et climatiques. Le règlement actualisé reprend la totalité des principes de la directive sur l’éco-conception mise à jour. Ainsi, des normes harmonisées ont été mises en place. Ces changements s’inscrivent dans la continuité du partenariat pour les compétences lancé en février dernier.
- La création de nouvelles règles d’information des consommateurs afin que ces derniers puissent faire des choix responsables, grâce à des informations sur l’impact des produits.
Ces propositions s’inscrivent dans un cadre plus large, de nombreuses mesures concernant les batteries et les plastiques étant déjà en vigueur.
Au-delà d’un impact environnemental réduit, l’écoconception comporte une dimension économique non négligeable. En effet, au sein de l’UE, les règles en vigueur en matière d’écoconception ont permis une économie de 120 milliards d’euros aux consommateurs en 2021. Il est estimé que la prévention des déchets, l’écoconception, la réutilisation pourraient entraîner jusqu’à 600 milliards d’euros d’économie pour les entreprises. En outre, et de manière plus large, le gouvernement français estime que 300 000 emplois pourraient être créés dans le secteur de l’économie circulaire.
En Grand Est, la plateforme « Collectif-grandest.org » rassemble les acteurs régionaux de l’économie circulaire : on y retrouve des outils, des pratiques, des projets afin de pouvoir informer le plus grand nombre sur les mesures et initiatives en cours.
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Fonds pour l’innovation : 100 M€ au profit de projets bas carbone
Publié par Virginie Manfroni le dimanche 10 avril 2022
Développement régional et urbain Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé Général Recherche, innovation, enseignement supérieurLe 2ème appel « petite échelle » du Fonds pour l’innovation a été lancé le 31 mars 2022 : cet appel vise des projets de décarbonation d’un montant inclus entre 2,5 M€ et 7,5 M€.
Nouveau programme de l’Union européenne lancé en 2020, le Fonds pour l’innovation a été créé pour financer, au travers d’appels à projets, le déploiement de la prochaine génération de technologies à faible intensité de carbone. Cet instrument financier contribue ainsi à répondre à un défi ambitieux et inédit que l’UE s’est fixé au travers du Pacte vert : atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050. Il participe notamment à la décarbonation des entreprises et des territoires, en les aidant à réduire leur empreinte carbone et à limiter ainsi l’impact sur le climat dû aux émissions de gaz à effet de serre.
Ce fonds, géré et mis en œuvre par l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA), accorde des subventions pour des projets novateurs dans les domaines suivants : les énergies renouvelables, le stockage de l’énergie, le captage l’utilisation et le stockage du carbone. Il s’adresse également aux industries grandes consommatrices d’énergie pour lesquelles il peut contribuer à financer la transition énergétique. Le fonds fonctionne sur deux types d’appels à projets : l’appel pour les « projets de grande échelle » concerne les projets dont le capital d’investissement est supérieur à 7,5 millions €.
L’appel pour les « projets de petite échelle », actuellement ouvert, concerne quant à lui des projets dont l’investissement se situe entre 2,5 et 7,5 millions €. Les projets proposés seront départagés sur la base de cinq critères : le degré d’innovation, les émissions de gaz à effet de serre évitées, la maturité du projet (maturité de la mise en œuvre et maturité financière), l’évolutivité (capacité à reproduire ailleurs les solutions proposées), et la rentabilité (c’est-à-dire le coût du projet par tonne de CO2 évitée).
Possibles jusqu’au 31 août 2022, les candidatures peuvent être portées par des entités privées, publiques ou des organisations internationales. Elles peuvent être mono-bénéficiaires, la composition d’un consortium n’étant pas obligatoire contrairement à la grande majorité des instruments financiers sectoriels de l’Union européenne.
Au cours d’un webinaire d’information « Décryptez avec nous le fonds pour l’innovation et ses opportunités bas carbone pour les entreprises du Grand Est » organisé par Grand Est-Europe et Grand E-Nov+, l’Agence d’Innovation et de Prospection Internationale du Grand Est, le mercredi 30 mars 2022, cet appel « petite échelle » a été évoqué. Pour le Grand Est, le défi de la transition bas carbone de l’industrie revêt une importance significative alors que notre région est la 3ème la plus industrialisée de France. Lors du dernier appel à projet de ce type en 2021, trois projets du Grand Est ont d’ailleurs été sélectionnés par l’agence CINEA et la Commission européenne. Alors que la mise en œuvre des projets soutenus a commencé récemment, la présentation du projet « UV/EB Coil Coating Contrisson » porté par ArcelorMittal Construction et financé par le fonds pour l’innovation, a constitué, au cours de cette séquence en ligne, un retour d’expérience riche en conseils pratiques pour les participants.
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Des prix européens pour récompenser les marchés publics innovants
Publié par Virginie Manfroni le vendredi 8 avril 2022
Économie, industrie, énergie Général Recherche, innovation, enseignement supérieurDans le cadre du programme de travail 2022 du Conseil européen pour l’innovation (EIC), a été lancée l’édition 2022 des prix européens pour les marchés publics innovants.
Alors que les marchés publics peuvent stimuler les pratiques et des solutions innovantes au travers de services et de biens innovants, ils peuvent aussi contribuer à la croissance des start-up ou PME déployant sur le marché des technologies de rupture . Les achats innovants participent par ailleurs à la modernisation du secteur public en orientant les achats vers des solutions plus économiques et de meilleure qualité. Ces bonnes pratiques contribuent à la compétitivité de l’UE. Ces achats qualifiés d’innovants, participent également à répondre aux défis sociétaux les plus urgents, tels que le changement climatique.
Pour valoriser ces marchés publics innovants, l’EIC octroie des prix qui récompensent et encouragent les acheteurs publics et privés qui soutiennent ces pratiques au sein de l’UE.
En 2022, l’EIC décernera six prix, répartis dans trois catégories :
- Catégorie «innovation procurement strategy » : pour récompenser les stratégies qui favorisent les pratiques d’achat innovants durables ;
- Catégorie «facing societal challenges» : pour valoriser les pratiques qui permettent de faire face aux conséquences de l’épidémie de Covid-19 et ce, également dans le cadre de la phase de relance ;
- Catégorie «procurement leadership» : pour promouvoir le rôle moteur d’individus ou d’organisations créant des modèles de référence et encourageant les démarches innovantes en diffusant leurs bonnes pratiques.
Les candidatures seront appréciées selon quatre critères : la transformation des pratiques d’achat vers des achats innovants, l’adoption de solutions plus efficaces, la collaboration en faveur du renforcement des capacités, et l’impact sociétal à la fois quantitatif et qualitatif avec un accent particulier sur la réalisation des priorités du pacte vert et de la transformation numérique.
Pour chacune des 3 catégories, seront attribués un prix de 75 000 € (au 1er) et un prix de 25 000 € à l’autre finaliste (classé 2ème). La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 22 juin 2022.
A noter qu’une journée d’information en ligne est organisée le 26 avril 2022.
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Des prix européens pour mettre les femmes innovatrices à l’honneur
Publié par Virginie Manfroni le vendredi 8 avril 2022
Général Recherche, innovation, enseignement supérieurDans le cadre du Conseil européen de l’innovation (EIC), a été lancée la 8ème édition du « prix des femmes innovatrices » récompensant l’esprit d’innovation des femmes, avec cette année, un nouveau prix dédié aux femmes innovatrices montantes de moins de 35 ans.
Initié pour la première fois en 2011, ces prix répondent à une des grandes priorités de la Commission européenne qui promeut l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la vie. L’édition 2021 avait enregistré un nombre record de 264 candidatures. Lancés le 8 mars 2022, à l’occasion de la journée internationale des femmes, les prix EIC 2022 s’adressent aux femmes entrepreneurs, de l’UE et des pays associés au programme Horizon Europe, qui ont fondé ou co-fondé une entreprise performante depuis au moins 2 ans, et ayant mis leur innovation de rupture sur le marché.
Il existe deux catégories, étant entendu que les candidats éligibles ne peuvent postuler que dans une seule catégorie :
- Catégorie « Women Innovators » : trois prix de 100 000 € chacun décernés aux femmes innovatrices les plus talentueuses de toute l’UE et des pays associés.
- Catégorie « Rising Innovators » : trois prix de 50 000 € chacun décernés aux jeunes innovatrices les plus prometteuses âgées de 35 ans ou moins.
Les candidatures sont évaluées en fonction de trois critères :
- l’innovation révolutionnaire d’un produit ou d’un service ;
- l’impact pour les personnes et/ou la planète ;
- l’inspiration par laquelle la candidate a joué un rôle crucial dans le succès de l’entreprise.
La date limite pour candidater est fixée au 18 août 2022.
Plus d’informations sont disponibles à ce lien sur la page de l’EIC, dédiée aux prix « Femmes innovatrices 2022 ».
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Des ambitions européennes pour les semi-conducteurs bousculées par l’actualité géopolitique
Publié par Virginie Manfroni le mardi 15 mars 2022
Économie, industrie, énergie Général Recherche, innovation, enseignement supérieurAlors que le mois de mars annonce le retour des beaux jours au travers du printemps, alors que la crise sanitaire traversée par le monde entier depuis 2 ans semble à présent à peu près « sous contrôle » offrant des perspectives de retour vers une « vie plus normale », la guerre qui sévit en Ukraine, suite à l’offensive russe lancée le 24 février dernier, vient bousculer ces horizons encourageants et rappelle combien l’enjeu de l’autonomie stratégique de l’UE est actuel et primordial.
Le 8 février dernier, la Commission européenne présentait un ensemble de mesures composant son premier plan pour développer le secteur des semi-conducteurs en Europe et doubler la part de marché actuelle de l’UE pour la porter à 20 % d’ici à 2030. Le « EU Chips Act », de son nom anglais, vise à répondre aux récentes pénuries de semi-conducteurs à l’échelle mondiale, qui ont eu des conséquences importantes dans les Etats membres, avec notamment la fermeture d’usines dépendantes de cette technologie, mais aussi la diminution d’un tiers de la production dans le secteur automobile en 2021. Pour faire face aux besoins croissants d’approvisionnement en puces électroniques, sans lesquelles nos ordinateurs, nos téléphones, nos télévisions, nos objets connectés du quotidien, mais aussi nos voitures ne pourraient plus fonctionner, le « EU Chips Act » prévoit de renforcer la fabrication des composants au sein de l’UE et donc de garantir un certain niveau d’approvisionnement. Il invite aussi les Etats membres à collaborer davantage entre eux et avec la Commission européenne, pour mettre en place un mécanisme de surveillance de l’offre de semi-conducteurs, d’évaluation de la demande et d’anticipation des pénuries pour réagir en cas de crise.
Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’Europe produit moins de 10 % des puces électroniques dans le monde, pendant que les Etats-Unis représentent 12 % de cette production. C’est l’Asie qui concentre 80 % de la fabrication mondiale. Une vraie course s’est donc engagée depuis quelques temps et l’urgence d’augmenter les capacités de productions de semi-conducteurs s’est intensifiée avec l’éclatement de la guerre en Ukraine : plusieurs matériaux nécessaires à leur fabrication, tels que le gaz néon ou le palladium, sont directement et respectivement importés d’Ukraine et de Russie. Le secteur des semi-conducteurs est l’un de ceux qui pourraient être lourdement impactés par les sanctions décidées par l’Union européenne contre la Russie. Déjà mises à rude épreuve par la crise sanitaire et les perturbations d’approvisionnement concomitantes à une forte augmentation de la demande de puces électroniques, les chaînes de production vont être à présent perturbées par la guerre et la pénurie de matériaux.
Face à cette situation, les Etats-Unis ont adopté le 4 février dernier un projet de loi dédiant 52 Md$ (soit 45 Md€) à la relocalisation sur le territoire américain de la fabrication de puces électroniques. Quatre jours plus tard, c’était donc au tour de l’Union européenne de présenter son plan dont la Commission européenne estime qu’il amènera des investissements publics et privés à hauteur de 43 Md€ pour le secteur au sein de l’UE. Ceux-ci se déclineront notamment au travers de « l’initiative des semi-conducteurs pour l’Europe », qui vise à renforcer les capacités de R&I de l’UE dans ce secteur. L’enveloppe allouée comprend 11 Md€ d’investissements publics de l’UE et des États membres jusqu’en 2027, abondée en partie par les programmes Horizon Europe et Europe numérique, ainsi que 2 Md€ dans le cadre d’un nouveau « fonds semi-conducteurs » (abondé par InvestEU) pour soutenir les start-up en expansion dans ce secteur, les accompagner dans la maturation de leurs technologies et attirer des investisseurs. De plus, ce plan prévoit une autorisation à hauteur de 30 Md€ d’aides publiques des Etats membres en faveur des industriels du secteur qui seront prêts à investir au sein de l’UE pour développer des usines de très grande taille.
Face à ces enjeux du numérique, le Grand Est est d’ores et déjà pleinement mobilisé pour contribuer à cette nouvelle dynamique, que le « GET Transformation numérique » et l’EDIH Grand Est (European Digital Innovation Hub) pourront soutenir au travers de leurs activités.
A tous points de vue, les prochains mois seront donc cruciaux pour l’avenir de l’Europe et de ses régions !
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Conférence sur l’Avenir de l’Europe : Strasbourg se mobilise
Publié par Claire Gautier le lundi 14 mars 2022
Développement régional et urbain GénéralAlors que s’achève la Conférence sur l’avenir de l’Europe, lancée le 9 mai dernier à Strasbourg, siège du Parlement européen, les citoyens et citoyennes de Strasbourg et de l’Eurométropole ont souhaité adresser un « Appel de Strasbourg » aux institutions de l’Union européenne.
L’appel de Strasbourg, c’est :
- un appel pour réaffirmer le rôle et la place de Strasbourg comme capitale européenne des droits humains et siège des institutions,
- un appel en faveur d’une Europe libre unie, plus verte et plus démocratique.
Ce texte est le fruit d’un travail mené au sein de l’Agora Strasbourg Capitale européenne, instance participative et consultative qui fédère depuis 2020 l’ensemble des acteurs et actrices du territoire autour des enjeux liés au statut européen de Strasbourg.
Cet Appel est aujourd’hui proposé à la signature de toutes celles et de tous ceux qui souhaitent se mobiliser pour l’avenir de l’Europe, à l’heure où la paix sur notre continent est remise en cause par l’attaque militaire de la Russie. Plus que jamais, le message de Strasbourg l’Européenne n’aura eu autant de nécessité et d’acuité.
Afin de diffuser et signer l’Appel de Strasbourg, rendez-vous ici : https://www.strasbourg.eu/appel-de-strasbourg
Article proposé par l’Eurométropole de Strasbourg
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Frans Timmermans à la rencontre des jeunes du Grand Est
Publié par Virginie Manfroni le jeudi 3 mars 2022
Environnement, climat et santé Général Mobilités, tourisme et culture Recherche, innovation, enseignement supérieurFrans Timmermans, premier vice-président exécutif de la Commission européenne, en charge du Pacte vert pour l’Europe, était à Nancy le mercredi 9 mars 2022, pour participer à un « dialogue citoyen » organisé par le Centre européen universitaire de Nancy – CEU (Université de Lorraine), la Ville de Nancy et la Métropole du Grand Nancy.
A l’heure de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE), Nancy accueillait Frans Timmermans pour un dialogue avec les citoyens, le 9 mars dernier, dans les Grands Salons de l’Hôtel de Ville. Démarche proposée par la Commission européenne pour donner la parole aux Européens, ces « dialogues citoyens » permettent à celles et ceux qui le souhaitent de partager leur avis sur les grandes orientations politiques européennes, et d’exposer leurs idées pour participer à façonner l’Europe de demain.
Commissaire européen depuis 2014, Frans Timmermans, a été nommé, en 2019, par la Présidente Ursula von der Leyen, Premier Vice-président exécutif de la Commission européenne. A ce titre, il pilote les travaux de la Commission européenne relatifs au Pacte vert pour l’Europe, afin que l’UE atteigne la neutralité climatique en 2050. Homme politique et diplomate néerlandais, polyglotte et excellent francophone, il a étudié au Centre européen universitaire de Nancy durant l’année universitaire 1984/1985.
Dans le cadre de la COP territoriale du Grand Nancy, dynamique installée le 26 février par la Métropole du Grand Nancy pour mobiliser l’ensemble des acteurs locaux autour du climat, ce dialogue citoyen était le premier évènement d’ampleur pour favoriser le débat autour des transitions et construire un territoire mieux adapté aux grands enjeux climatiques et écologiques. L’ambition de la Métropole est d’accélérer la transition énergétique et climatique afin d’aller vers un territoire bas-carbone au cours des prochaines décennies, notamment par le biais d’un nouveau Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) en cours d’élaboration.
Mathieu Klein, Maire de Nancy et Président de la Métropole du Grand Nancy, Yves Petit, Directeur du Centre européen universitaire de Nancy, et Justine Roussie, Responsable du Centre d’information Europe Direct « Lorraine Grand Est », participaient au panel de discussion avec le Commissaire Timmermans.
Cet échange concluait l’événement intitulé « En Europe et au-delà », organisé par CRISTEEL Europe Direct et l’Association territoriale du Grand Est « Parcours le Monde ». A destination des jeunes, cet événement proposait plusieurs sessions d’information autour de la mobilité européenne et internationale, ainsi que sur les actions éco-citoyennes. Ainsi, à partir de 14h à l’Hôtel de Ville de Nancy, se succédaient différents temps forts pour souligner l’intérêt d’une expérience de vie à l’étranger avec une conférence inspirante sur le parcours et l’engagement écologique de Théo Curin, nageur de l’extrême, chroniqueur TV/Radio et comédien, suivie de rencontres avec des organismes d’accompagnement pour une mobilité à l’étranger. Enfin, des jeunes ont partagé leurs expériences d’emploi, d’études ou d’engagement citoyen à l’étranger, et ce, en amont du dialogue citoyen avec le Commissaire Frans Timmermans.
Ci-dessous, découvrez ou visionnez à nouveau le dialogue citoyen avec Frans Timmermans à l’hôtel de ville de Nancy
Article corédigé avec le Centre européen universitaire de Nancy (Université de Lorraine, membre de Grand Est-Europe), et la Métropole du Grand Nancy (agglomération du territoire du pôle métropolitain européen du Sillon Lorrain, membre de Grand Est-Europe).
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Horizon Europe : 5 missions pour dépasser la « simple » R&I !
Publié par Virginie Manfroni le mercredi 26 janvier 2022
Environnement, climat et santé Général Recherche, innovation, enseignement supérieurAvec les « Missions de R&I », le programme Horizon Europe intègre une nouvelle approche de recherche et d’innovation pour générer des solutions et initiatives innovantes et globales autour de grands défis contemporains, en renforçant leur visibilité et impact pour les citoyens.
Après leur lancement en septembre 2021, la Commission européenne a précisé, en ce début d’année, la mise en œuvre des Missions d’Horizon Europe. Aussi, depuis décembre 2021, les premiers appels à projets ont été lancés pour sélectionner les premières actions à déployer au travers des cinq missions. Basées sur l’idée que les enjeux sociétaux complexes nécessitent un effort coordonné de toute l’Europe, les Missions introduisent une nouvelle forme de gouvernance, selon une approche multi-acteurs, pour répondre à cinq grands défis à relever d’ici à 2030 et pour réaliser des objectifs ambitieux dans les domaines de la santé, du climat et de l’environnement :
- L’adaptation au changement climatique.
- La lutte contre le cancer.
- La restauration des océans, des mers et des eaux côtières et continentales.
- La promotion de villes intelligentes et neutres pour le climat.
- La garantie de sols sains en Europe et d’une alimentation saine.
Par leur nature de co-création, les Missions feront intervenir, aux côtés des acteurs de la recherche, les régions, les villes, les citoyens et mobiliseront des acteurs publics et privés, tels que les États membres de l’UE, les entrepreneurs et les investisseurs. Soutenues et conseillées par cinq comités composés chacun de 15 experts de haut niveau, les Missions vont jouer un rôle multiple en :
- générant des solutions innovantes et des initiatives dans une logique de transversalité,
- poursuivant des actions ciblées, mesurables et limitées dans le temps,
- se concentrant sur l’impact pour les citoyens et la société,
- permettant de mobiliser des ressources aux niveaux européen, national et local.
Les actions mises en œuvre dans le cadre des Missions devront en effet bénéficier de financements provenant de différentes sources et niveaux, y compris à l’échelle nationale et régionale puisqu’aucun budget global n’a été fixé pour chaque Mission, afin de laisser la souplesse de s’adapter à l’ampleur du défi à relever. En septembre 2021, la Commission européenne a toutefois annoncé mettre à disposition 1,9milliard € au titre du programme « Horizon Europe » pour la période 2021-2023 en vue du lancement de ces cinq missions.
Mission « Adaptation au changement climatique »
Cette Mission vise à préparer au mieux les Etats membres de l’UE aux impacts liés aux risques climatiques, notamment en aidant les régions à se préparer aux changements inévitables et aux événements extrêmes, mais aussi à stimuler le partage d’expériences et de solutions, et enfin à éviter d’importantes pertes économiques. Dans cette perspective, la mission aidera au moins 150 régions (définies comme le niveau dit « NUTS2 » par la Commission européenne, soit les anciennes régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine) et « communautés » européennes (ce qui introduit ici beaucoup de flexibilité car ce sont différents types de territoires qui sont ciblés) d’ici 2030 pour accélérer l’adaptation dans tous les domaines.
Elle s’articule autour de 3 objectifs, eux-mêmes déclinés en étapes :
- Objectif 1 : « préparer et planifier la résilience climatique » pour aider les régions à mieux comprendre, à se préparer et à gérer les risques et les opportunités qui se présentent à elles.
- Objectif 2 : « accélérer les transformations vers la résilience climatique » en encourageant les régions européennes à partager leur expérience et à guider les autres régions.
- Objectif 3 : « démontrer les transformations systémiques vers la résilience climatique » avec 75 démonstrations.
Une plate-forme de mise en œuvre de la Mission (MIP – « Mission Implementation Platform ») sera mise en place au cours de l’année 2022 pour mettre en relation ceux qui souhaitent s’impliquer dans la Mission. Le budget dédié pour 2021-2027 s’élève à 930 M€ et est considéré comme un financement d’amorçage. 360 millions € seront spécifiquement attribués à la phase de construction jusque 2023. Mais, étant entendu que l’adaptation au changement climatique est un objectif majeur de plusieurs programmes européens, d’autres fonds européens devront être mobilisés par exemple au sein de la politique de cohésion (FEDER, FSE+), mais aussi au travers du programme LIFE, ou InvestEU, ou encore via des fonds nationaux, régionaux, et privés.
Les cinq premiers appels à projets ont été lancés le 11 janvier 2022 et seront clôturés le 12 avril 2022. Ils visent à :
- Développer des outils d’analyse et de test sur les risques et la vulnérabilité face aux changements climatiques.
- Modéliser les risques climatiques et l’adaptation au changement climatique pour les infrastructures.
- Soutenir les régions sur la voie vers la résilience climatique et définir des agendas d’innovation.
- Démontrer les solutions climatiques existantes créant une valeur transfrontalière.
- Mettre en place des mécanismes pour soutenir l’engagement local des citoyens.
Mission « Vaincre le cancer »
En synergie avec le Plan européen de lutte contre le cancer, cette Mission participera à lutter contre le cancer dans tous ses stades : de la prévention de la maladie au soutien des personnes en rémission ou guéries, en passant par la prise en charge des soins palliatifs, la Mission vise à améliorer la vie de plus de 3 millions de personnes atteintes du cancer et celle de leur famille, d’ici 2030. Ainsi, la Mission vise à placer les citoyens et les patients au centre de la recherche et de l’innovation dans ce défi sociétal majeur.
Elle soutiendra le déploiement d’actions variées, telles que :
- Mettre en œuvre un agenda stratégique de R&I pour une meilleure compréhension du cancer.
- Concevoir des stratégies de prévention efficaces.
- Développer de nouvelles méthodes de dépistage et de détection précoce pour un diagnostic optimisé et un meilleur traitement.
- Fournir un soutien sur mesure aux pays, régions et communautés dans l’établissement des politiques de lutte contre le cancer.
- Etablir une coopération de haut niveau pour mettre en place des outils partagés en Europe : création d’une plateforme européenne UNderstanding CANcer.eu (UNCAN.eu), mais aussi un centre numérique européen pour les patients atteints de cancer, et un réseau d’associations de patients.
Pour commencer à déployer ces différentes actions, Horizon Europe dédie 378,2 millions € sur la période 2021-23, notamment au travers de trois premiers appels à projets ouverts le 22 décembre 2021, qui seront clôturés le 26 avril 2022.
Mission « Régénérer notre océan et nos eaux »
Alors que l’activité humaine et économique engendre des risques sérieux pour les océans et les eaux (pollution, perte de biodiversité, etc.), la Mission vise à soutenir l’étude, la restauration et la protection des eaux européennes d’ici 2030 pour répondre à certaines priorités comme la réduction de la pollution des océans et la décarbonation des eaux.
La mise en œuvre de cette Mission contribuera à atteindre trois grands objectifs :
- Protéger et restaurer les écosystèmes marins et d’eau douce et la biodiversité, conformément à la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, avec par exemple au moins 30 % des zones maritimes de l’UE protégées.
- Prévenir et éliminer la pollution de nos océans, de nos mers et de nos eaux, conformément au Plan d’Action européen pour une pollution zéro de l’air, de l’eau et du sol, avec par exemple une réduction d’au moins 50 % des déchets plastiques en mer.
- Faire de l’économie bleue durable une économie neutre en carbone et circulaire, conformément à la proposition de loi européenne sur le climat et la vision inscrite dans la stratégie pour une économie bleue durable, avec par exemple l’élimination des émissions de gaz à effet de serre provenant des activités économiques maritimes au sein de l’UE.
Pour 2021-2023, Horizon Europe dédie 344,16 millions € à la mise en œuvre de cette Mission. Les douze premiers appels, lancés le 22 décembre dernier pour se clôturer le 12 avril 2022, soutiendront des initiatives-phares dans les principaux bassins maritimes et fluviaux d’Europe permettant de piloter, de démontrer et de déployer des solutions innovantes. Ils soutiendront aussi des actions permettant de créer des parcs bleus à l’échelle de l’UE offrant de nouvelles possibilités de restauration et de conservation. Enfin, ils financeront des activités participant à la mise en place d’un système de connaissances numériques sur l’eau et les océans, pour une meilleure surveillance environnementale de la santé des océans et soutenir une gestion efficace de l’eau. Enfin, objectif commun des Missions, ces appels à projets soutiendront aussi des actions visant à connecter et à mobiliser les citoyens et les communautés locales en leur donnant les moyens d’agir pour la restauration des océans et des eaux.
Mission « Villes intelligentes et neutres en carbone »
Les villes produisent plus de 70 % des émissions mondiales de CO2, elles ont donc un rôle majeur à jouer dans la lutte pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Mission vise donc un objectif majeur : celui de soutenir et promouvoir 100 villes européennes intelligentes et climatiquement neutres, considérées comme modèles dans leurs efforts pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2030. La Mission doit permettre de faire en sorte que ces villes servent de centres d’expérimentation et d’innovation pour devenir ensuite une source d’inspiration afin que toutes les villes européennes puissent suivre cette voie et soient en mesure de devenir climatiquement neutres d’ici à 2050.
Une plateforme sera mise en place au cours de l’année de 2022 pour fournir une assistance technique, réglementaire et financière aux villes. Les villes sélectionnées lors des appels à projets lancés, signeront et mettront en œuvre des contrats de villes climatiques qui auront été définis avec les parties prenantes locales et les citoyens. Un label de Mission donnera de la visibilité et créera des possibilités de financement, par exemple en coopération avec la Banque européenne d’investissement.
Pour soutenir la mise en œuvre de cette Mission, Horizon Europe investira 359,29 millions € jusqu’en 2023. Cinq appels à projets ont été ouverts le 11 janvier 2022 et se clôtureront le 26 avril 2022.
Mission « Santé des sols et alimentation »
Alors que 60 à 70 % des sols de l’UE sont considérés « en mauvaise santé » (niveaux excessifs de nutriments, risque de désertification, usage d’engrais, érosion, etc.), la Mission vise à s’assurer que d’ici 2030, 75% des sols dans chaque Etat membre de l’UE soient sains, c’est-à-dire en mesure de fournir un ensemble de fonctions essentielles pour l’environnement et les sociétés (par ex. l’approvisionnement en eau, la purification de l’air, le recyclage naturel des déchets, etc.).
Cette Mission va ainsi répondre à un objectif ambitieux de mettre en place un réseau de 100 laboratoires vivants pour co-créer des connaissances, tester des solutions et démontrer leur valeur dans des conditions réelles. Elle répondra aussi à l’enjeu essentiel de sensibiliser le grand public à l’importance vitale des sols : « l’éducation aux sols » est un domaine prioritaire d’action pour lequel l’implication et l’engagement des citoyens seront primordiaux. De plus, elle va œuvrer pour définir un cadre harmonisé de surveillance des sols en aidant les parties prenantes à s’harmoniser sur les indicateurs. Enfin, elle souhaite mettre en place un consortium de recherche international sur le piégeage du carbone dans les sols.
Le déploiement de la mission a débuté fin 2021 avec les premiers appels à projets lancés. Horizon Europe octroie 320 millions € jusqu’en 2023 pour les premières actions, visant notamment à lancer la première vague de laboratoires vivants dans des régions de toute l’Europe. Huit appels à projets ont été ouverts le 22 décembre pour se clôturer le 24 mars 2022. Ils concerneront plusieurs domaines essentiels tels que : le rôle des sols dans la dégradation des déchets, l’impact des secteurs bio-sourcés sur la santé des sols, la limitation de l’impact de la pollution sur les sols, le rôle de la santé des sols dans la qualité de l’eau, le management des écosystèmes. Ces appels soutiendront aussi des actions soulignant l’importance du maintien des sols sains pour une alimentation sûre et de qualité.
Pour la Mission « santé des sols », les prochains appels à projets sont d’ores et déjà annoncés pour le printemps 2022 et devraient être davantage orientés vers le besoin de construire des connaissances partagées. Ils devraient également se concentrer sur le traitement des résidus issus de la transformation alimentaire, mais aussi sur les stratégies de décontamination des sols, et enfin sur les émissions de gaz à effet de serre dans les terres.
La mise en œuvre de ces cinq missions, instrument totalement inédit du programme cadre de recherche et d’innovation, devrait donc permettre d’associer davantage les citoyens au processus de recherche et d’innovation, et d’aller au-delà. Avec cet outil, l’Union européenne souhaite pouvoir réduire son empreinte globale sur le climat, sur les sols, sur les eaux, tout en permettant d’accroitre les connaissances dans toute la population des Etats membres.
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