Pour un environnement sain, une ambition européenne « zéro pollution » 

Pour un environnement sain, une ambition européenne « zéro pollution » 

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 3 juin 2021

Environnement, climat et santé

Pour un environnement sain, une ambition européenne « zéro pollution » 

Mercredi 12 mai, la Commission européenne a présenté son nouveau plan d’action « zéro pollution », déclinaison opérationnelle du Pacte vert, qui se fixe pour objectif d’atteindre un environnement exempt de substances toxiques, dans l’air, mais aussi l’eau et les sols, afin de protéger la santé des citoyens.

En effet, la Commission européenne estime que la pollution atmosphérique provoque jusqu’à 400 000 décès prématurés chaque année. Davantage d’études seront menées dans le cadre du programme Horizon Europe pour déterminer l’impact des facteurs socio-environnementaux sur la santé. Au-delà, la pollution atmosphérique représente chaque année un coût économique au niveau européen dépassant les milliards d’euros.

La Commission européenne proposera d’aligner les normes de qualité de l’air de l’UE sur les prochaines recommandations de l’OMS, et assurera le suivi des programmes nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique, ainsi que des engagements de réduction. Elle s’attachera également au renforcement de la mise en œuvre et à la modernisation des réglementations relatives à l’eau et présentera une stratégie pour les sols avant la fin de 2021.

Le plan zéro pollution fixe 6 objectifs à atteindre avant 2030, et vise donc à réduire :

  • de 55%, les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique, évitant ainsi les décès prématurés. Il est estimé qu’au sein de l’UE, la pollution est responsable d’1 décès sur 8.
  • de 30%, la pollution sonore, plus particulièrement le bruit lié aux transports.
  • de 25% les menaces sur la biodiversité. Plus de 1 million d’espèces animales et végétales confondues serait menacé par la pollution.
  • de 50% l’appauvrissement nutritif des aliments, notamment lié à l’utilisation de pesticides et produits chimiques.
  • de 50% des déchets plastiques en mer et de 30% des microplastiques rejetés dans l’environnement
  • de 50% la production de déchets résiduels

La Commission européenne a publié en parallèle un document de travail recensant les usages qui sont ou pourraient être faits du numérique pour remédier à la pollution, allant de la surveillance, l’analyse de données, et prédiction, à des solutions de dépollution.

Ce plan d’action fait également le lien avec plusieurs autres stratégies, comme celle « de la ferme à la table », sur les produits chimiques durables ou sur la biodiversité. L’objectif est de repenser la manière dont les biens et les services sont conçus, produits, livrés, ou utilisés et éliminés, et d’inclure la prévention de la pollution dans toutes les politiques européennes pertinentes, de pair avec le plan économie circulaire publié en 2020.


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Covid, climat, international : Les conclusions du Conseil européen de mai 2021

Publié par Gaëtan Claeys le mercredi 26 mai 2021

Environnement, climat et santé Général

Covid, climat, international : Les conclusions du Conseil européen de mai 2021

Un Conseil européen, instance non législative de définition des orientations et priorités politiques de l’Union européenne, s’est réuni les 24 et 25 mai en présentiel à Bruxelles. A l’ordre du jour de cette réunion des chefs d’Etat et de gouvernement des 27 Etats membres de l’UE :  Covid-19, lutte contre le changement climatique et politique internationale.

En ce qui concerne la lutte contre le COVID-19, les dirigeants européens ont appelé à poursuivre « l’accélération des vaccinations ». Les débats ont porté sur la mise en place du certificat COVID numérique devant permettre une meilleure circulation des personnes au sein de l’Union, notamment à l’approche des congés estivaux. Les membres du Conseil européen souhaitent une mise en place du certificat « dans les plus brefs délais » et « de manière coordonnée ».  Le poids du tourisme notamment dans l’économie des pays du Sud est très important et le retour des touristes cet été est décisif pour la relance des économies nationales.

Sur la lutte contre le changement climatique, l’Union européenne a pris des engagements fermes de réduction des gaz à effet de serre de 55% en 2030 par rapport à 1990 dans la perspective d’atteindre la neutralité climatique en 2050. Pour y parvenir, la Commission européenne doit présenter un train de mesures législatives ce 14 juillet qui seront accompagnées « d’un examen approfondi de l’impact environnemental, économique et social au niveau des Etats ». Cela renvoie aux efforts respectifs à fournir par chaque Etat membre, en matière de réduction des gaz à effet de serre, à l’instar de la problématique du mix énergétique polonais, particulièrement carboné en raison de la place du charbon.

Enfin, sur le volet « relations internationales » : le Conseil européen a réagi à la situation en Biélorussie et a « fermement condamné » l’atterrissage forcé du vol Ryanair à Minsk et la détention par les autorités du journaliste Raman Pratassevitch et de Sofia Sapega. Il a « demandé leur libération immédiate, une enquête de l’organisation de l’aviation civile internationale ». Sur la situation au Proche-Orient, il s’est félicité du cessez-le-feu rappelant son attachement ferme « à la solution fondée sur la coexistence de deux États ».

Après l’entrée en vigueur de l’accord de commerce et de coopération UE-Royaume-Uni le 1er mai 2021, le Conseil européen s’est félicité de cette nouvelle étape et en a profité pour inviter la Commission européenne à poursuivre ses efforts pour mettre en place l’ensemble des accords, « notamment dans les domaines des droits des citoyens de l’UE, de la pêche et de l’égalité des conditions de concurrence ».

Le prochain Conseil européen est programmé pour les 24 et 25 juin 2021.


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Candidatez au prix Natura 2000 !

Publié par Gaëtan Claeys le mercredi 26 mai 2021

Environnement, climat et santé

Candidatez au prix Natura 2000 !

Natura 2000 est un réseau écologique européen de zones de conservation de la nature qui vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats. Tous les États membres ont désigné des sites Natura 2000, près de 27000 au total, pour protéger l’environnement et la biodiversité sur leur territoire.

Les candidatures pour l’édition 2022 des « Natura 2000 awards » sont maintenant ouvertes, et peuvent être soumises jusqu’au 30 septembre 2021. Ce prix, ouvert à l’ensemble des acteurs impliqués dans le réseau Natura 2000, récompense les pratiques remarquables en matière de gestion des sites Natura 2000.

5 catégories seront à l’honneur cette année :

  • Coopération transfrontalière
  • Conservation de la faune et de la flore terrestre : Conservation de la faune et de la flore marine
  • Communication et sensibilisation à Natura 2000
  • Retombées socio-économiques des activités Natura 2000

A ces 5 catégories s’ajoutent un prix « citoyen ». Les finalistes des cinq catégories susmentionnées participeront automatiquement à ce concours. Au final, le vote du public fera la décision.

Postulez en ligne avant le 30 septembre pour tenter de remporter un prix, vous avez aussi la possibilité de vous inscrire à la newsletter du prix pour découvrir les dernières nouveautés.

En Grand Est, 226 sites sont couverts par le réseau Natura 2000, couvrant 10% du territoire.


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LIFE : adoption officielle du programme pour l’environnement et le climat

Publié par Gaëtan Claeys le mardi 4 mai 2021

Environnement, climat et santé

LIFE : adoption officielle du programme pour l’environnement et le climat

Le programme LIFE 2021-2027 a officiellement été approuvé ce 29 avril à l’occasion de la plénière du Parlement européen. Il sera doté d’un budget de 5,4 milliards d’euros, comme convenu avec les Etats Membres en décembre.

Le programme LIFE est le seul programme de l’UE spécifiquement dédié à la protection de l’environnement et est divisé en 2 sous-programmes de 2 volets chacun :

  • Un programme dédié à l’environnement qui compte pour 65% de l’enveloppe soit 3,48 milliards d’euros, divisé en 2 sous-programmes « Nature et biodiversité » (2,14 milliards d’€) et « Economie circulaire et qualité de vie » (1,34 milliards d’€)
  • Un programme consacré au climat qui représente 35% du budget soit 1,94 milliards d’euros, divisé en 2 sous-programmes « Mesures de mitigation et d’adaptation au changement climatique » (947 millions d’€) et « Transition énergétique » (997 millions d’€)

Sa période d’activité sera rétroactive et débutera au 1er janvier 2021. Le programme est géré par l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA).

Le premier appel à projet devrait quant à lui être lancé pour juillet au plus tard, avec une candidature dont la date de limite de dépôt serait fixée à l’automne. La Commission européenne prévoit de donner la priorité aux projets d’intérêt européen et les projets les plus faciles à reproduire et transposer.

 


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De nouveaux indicateurs pour une finance plus durable en Europe

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 3 mai 2021

Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé

De nouveaux indicateurs pour une finance plus durable en Europe

La Commission européenne a présenté ce 21 avril ses nouvelles mesures de « taxonomie », pour guider les investisseurs souhaitant se diriger vers des actions ou fonds durables et soutenir la transition des activités économiques vers des solutions qui ne nuisent pas à l’environnement. Ces mesures complètent le règlement (UE) 2020/852 sur la taxonomie de l’UE, entré en vigueur le 12 juillet 2020.

La taxonomie de l’UE est un outil scientifique pour les entreprises et les investisseurs souhaitant miser leur capital dans des actions vertes. Cette approche commune repose sur des principes de transparence et des indicateurs de performance clairs pour déterminer quelles activités économiques contribuent substantiellement aux objectifs du Pacte Vert. Les nouvelles mesurent comprennent un acte délégué, une directive de « reporting » en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et 6 amendements.

L’acte délégué sur la taxonomie et le climat permettra de classer les activités qui contribuent le mieux à l’atténuation des effets du changement climatique. Il fournit la première série de critères de sélection techniques de la taxonomie de l’UE et un langage commun autour des activités durables. Cet acte couvre les activités économiques d’environ 40 % des entreprises cotées en bourse, dans des secteurs qui sont responsables de près de 80 % des émissions directes de gaz à effet de serre en Europe. Sauf veto du Conseil ou du Parlement européen, ce document de mise en oeuvre  sera réputé adopté à la fin du mois de mai et sera applicable à partir du 1er janvier 2022.

La proposition de directive sur les rapports RSE garantira quant à elle que les entreprises fournissent des informations sur la durabilité de leurs pratiques commerciales de manière transparente et comparable. 49 000 entreprises seront concernées : Toutes les grandes entreprises et toutes les toutes les entreprises cotées sur les marchés réglementés de l’UE, à l’exception des microentreprises cotées, seraient soumises à ces exigences de rapport. Elles devront communiquer des informations sur l’ensemble des aspects liés aux questions environnementales, sociales et de gouvernance liées à leur activité.


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Semaine européenne de l’énergie propre : devenez partenaire de l’édition 2021

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 15 avril 2021

Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé

Semaine européenne de l’énergie propre : devenez partenaire de l’édition 2021

Organisée par l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA), en étroite collaboration avec la Direction générale de l’énergie, la semaine européenne de l’énergie durable (EUSEW) est un évènement d’un mois rassemblant une série d’activités promouvant un avenir énergétique sûr et durable pour l’Europe.

La conférence, qui se tiendra en ligne du 25 au 28 octobre 2021, rassemblera autorités publiques, entreprises privées, ONG et consommateurs pour promouvoir des initiatives visant à se tourner vers les énergies renouvelables. Pendant plusieurs jours un certain nombre de sessions (table ronde, présentation, atelier…) d’une durée 90 minutes rythmeront les débats sur les questions d’énergie durable et débattent des nouveaux développements politiques, des meilleures pratiques et des nouvelles idées.

Un appel à candidature pour l’organisation d’un évènement dans le cadre de cette conférence est ouvert jusqu’au 10 mai, 17h00. Pour toute question concernant les sessions de la conférence, n’hésitez pas à contacter le secrétariat de l’EUSEW à l’adresse : .


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COVID 19 : Une feuille de route pour une levée progressive des restrictions de circulation

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 2 avril 2021

Environnement, climat et santé

COVID 19 : Une feuille de route pour une levée progressive des restrictions de circulation

Le 17 mars, la Commission européenne a publié une stratégie visant à accompagner la mise en place d’un processus concerté au niveau européen pour lever graduellement les restrictions de circulation, mais également le déploiement d’un cadre technique et juridique partagé des outils d’aide à la sortie de crise, le maître mot restant la sécurité et le renforcement de la coopération entre les Etats membres

Les mesures de surveillance et de contrôle de l’épidémie seront renouvelées et renforcées.

L’approche commune promue aura vocation à s’appuyer sur le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Celui-ci développe actuellement un nouvel outil en ligne, qui sera disponible dès avril, en vue d’aider les Etats membres à apprécier la situation sanitaire et , notamment par le biais de simulations en fonction de la situation épidémiologique, à adapter les décisions prises au plus près de l’évolution de la diffusion du virus.

Cette stratégie commune aidera également le processus à progresser sur la base d’une confiance mutuelle entre les États membres.

Les tests et l’identification des cas contacts resteront des outils essentiels. Cela sera particulièrement important dans la phase de réouverture, afin de garantir que tout cluster soit identifié le plus tôt possible. La Commission annonce qu’il sera prochainement possible d’effectuer des tests soi-même, grâce à des kits dédiés qui seront mis sur le marché. L’ECDC a par ailleurs publié un guide d’utilisation de ceux-ci. Elle annonce également la mise à disposition de 20 millions de tests antigéniques. En outre, chaque Etat Membre sera tenu d’assurer un contrôle renforcé des eaux usées pour suivre l’évolution de la COVID-19 et de ses variants.

Des robots ultraviolets de désinfection seront mis à disposition, 12 millions d’euros seront investis à cet effet pour un déploiement dans les États membres au cours de l’année 2021.

Les « certificats verts » seront également un élément clé à part entière de cette stratégie.

Enfin, cette stratégie rappelle l’attention particulière à porter aux secteurs du tourisme et de la culture. Le site ReOpen EU, lancé l’année dernière pour accompagner la reprise du tourisme, fera l’objet d’une promotion renforcée. Le tourisme culturel et durable fera lui aussi l’objet d’une campagne de communication plus poussée, notamment via le biais des réseaux sociaux.

Parallèlement, un « label sanitaire » sera élaboré pour le tourisme européen, en coopération avec les Etats Membres, en vue de rassurer les voyageurs. La Commission mettra prochainement à disposition un guide des financements pour aider les acteurs du tourisme à identifier les sources de financement de l’UE les plus pertinentes pour leurs projets.


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Vers la reprise des déplacements en Europe grâce à un « certificat vert numérique » ?

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 2 avril 2021

Environnement, climat et santé Mobilités, tourisme et culture

Vers la reprise des déplacements en Europe grâce à un « certificat vert numérique » ?

Le 17 mars, la Commission européenne a publié une proposition législative visant à créer un document gratuit appelé « certificat vert numérique », présentant une approche unifiée au niveau européen pour faciliter la libre circulation sur le territoire de l’UE. Le certificat vert vise à permettre aux Européens de pouvoir attester de leur immunité pour « voyager cet été en toute sécurité et avec le moins de restrictions possible », a déclaré le Commissaire européen chargé de la justice, M. Didier Reynders.

Le document permettrait la reprise des déplacements des citoyens de l’UE en fournissant la preuve de l’immunité de son porteur, s’il a été vacciné contre la COVID-19, a été testé négatif, ou a développé des anticorps après s’être remis de la maladie. Ce certificat serait disponible sous format numérique ou papier et authentifié par un code QR. Grâce à celui-ci, les voyageurs se rendant d’un État membre à un autre seraient exemptés de la totalité ou d’une partie des restrictions imposées (quarantaine, tests…), ce qui pourrait permettre aux Européens de voyager au sein du continent et au secteur touristique de relancer ses activités.

Cependant, les Etats seront toujours libres de décider quelles restrictions peuvent être levées pour les voyageurs. Par ailleurs, le certificat vert numérique n’aurait pas vocation à devenir obligatoire, afin d’éviter tout risque de discrimination à l’égard de certains pays ou personnes non-immunisées. « Tous les citoyens de l’UE ont le droit fondamental à la libre circulation dans l’UE et ce droit s’applique indépendamment du fait qu’ils soient vaccinés ou non », rappelle la Commission européenne. Si un État membre devait maintenir l’obligation pour les détenteurs d’un certificat vert numérique de se soumettre à une quarantaine ou à des tests, il devrait en informer la Commission européenne et tous les autres États membres et justifier les raisons de ces mesures.

Dans sa proposition, la Commission européenne souligne que le système des certificats verts numériques est une mesure temporaire, qui sera suspendue lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) aura déclaré la fin de l’urgence sanitaire internationale liée à la COVID-19.

La proposition est maintenant discutée par les États membres et par le Parlement européen, en procédure d’urgence, afin d’obtenir un accord rapide et une mise en œuvre d’ici l’été.


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Climat: une nouvelle stratégie vers plus de résilience

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 26 février 2021

Environnement, climat et santé

Climat: une nouvelle stratégie vers plus de résilience

Ce mercredi 24 février, la Commission européenne a publié sa stratégie pour l’adaptation aux changements climatiques, une actualisation de sa communication de 2013 sur le sujet. Au-delà des mesures d’atténuation du changement climatique, qui certainement ne suffiront pas à enrayer le changement climatique, cette stratégie propose des mesures d’adaptation afin de faire face à ses conséquences. Elles se concentrent sur la compréhension des causes et des effets, la planification et l’action à long terme.

À défaut de proposer de nouvelles grandes initiatives concrètes sur ce sujet, cette stratégie permet de remettre en perspective les diverses actions en cours et à venir pour atteindre les objectifs européens suivants:

  • Améliorer les connaissances autour des impacts des changements climatiques
  • Renforcer la planification et la gestion des risques
  • Accélérer le déploiement d’actions mêlant innovation et prévention
  • Mettre en place des solutions naturelles pour contrer les dangers

Des décisions soutenues par la science

Malgré les progrès réalisés, de grandes lacunes subsistent dans nos connaissances en matière d’adaptation. La prise de décision sera facilitée en s’appuyant sur des données scientifiques sûres, en écartant les incertitudes. Grâce à son expérience des programmes-cadres pour la recherche et l’innovation (avec notamment Horizon Europe et le programme Europe Numérique), l’Union bénéficie de données qualitatives. En outres, les données des secteurs privé et public doivent être enregistrées, collectées et partagées sur le nouveau Risk Data Hub de manière complète et harmonisée. Le site Climate ADAPT centralisera également diverses sources de données fiables sur les impacts climatiques et l’adaptation, en tant que mécanisme de suivi et de notification. Cette plateforme accueillera notamment le nouvel observatoire du climat et de la santé.

La transformation numérique est essentielle pour atteindre les objectifs d’adaptation du Green Deal. Le programme d’observation Copernicus facilitera l’utilisation de données scientifiques et aidera à développer des services, tels que l’attribution des phénomènes extrêmes au réchauffement climatique. Il est effectivement indispensable de comprendre les interdépendances entre le changement climatique, les écosystèmes et les services qu’ils fournissent.

Une implication à tout échelon

Malgré l’adoption de stratégies et de plans d’adaptation nationaux par les Etats membres, les mesures demeurent inégales. Les stratégies d’adaptation resteront des instruments importants. Les autorités nationales, régionales et locales devraient les développer davantage. La Commission européenne soutiendra le renforcement des capacités administratives des États membres en vue de la mise en œuvre de politiques d’adaptation par l’intermédiaire de son instrument d’appui technique.

Pour finir, l’UE soutiendra les efforts d’adaptation au niveau international. Les changements climatiques menacent les populations locales, mais les plus pauvres sont les plus touchés et les moins capables d’y faire face. Les effets du changement climatique se propagent au-delà des frontières. Ils représentent également une menace pour la paix et la sécurité. La Commission européenne propose donc de dynamiser la coopération transfrontalière pour y faire face. Le « pacte des maires de l’UE » sera revu pour mieux aider les collectivités locales et régionales dans leurs actions.

Des solutions naturelles pour faire face aux menaces

La Commission européenne donne ici la réplique à plusieurs stratégies existantes. Les solutions mentionnées concernent la gestion durable des eaux et des sols. Une utilisation durable de l’eau nécessite des transformations dans tous les secteurs. La Commission européenne accordera la priorité à cette question grâce à l’engagement renforcé de la stratégie commune de mise en œuvre des directives-cadre sur l’eau et sur les inondations. Elle proposera des solutions naturelles pour l’éliminationdu carbone. Cela comprend la comptabilisation des émissions et la certification des réductions d’émissions dans les prochaines initiatives. Les sols quant à eux feront prochainement l’objet d’une stratégie dédiée.

Pour favoriser l’atteinte des objectifs ambitieux, de nombreuses sources de financement seront disponibles : le FSE+, Erasmus+ ou même la facilité pour la reprise et la résilience financeront la requalification et la formation des différents corps de métier concernés. En ce qui concerne les projets et démarches améliorant la capacité à faire face au changement climatique, appelée « résilience climatique », le programme LIFE, la Politique Agricole Commune, InvestEU et les fonds structurels peuvent entrer en jeu. Les programmes Europe Numérique et Horizon Europe couvriront quant à eux les projets d’innovation de pointe.

Le Grand Est concerné

En France et dans le Grand Est les effets du changement climatique se font déjà ressentir. Ainsi, la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) relève notamment d’ores et déjà les effets suivants :

  • Les sécheresses se font plus fréquentes et les températures sont en hausse. (Certains experts du GIEC annoncent jusqu’à 50°C en été en 2050.)
  • Les précipitations se font plus importantes mais moins efficaces en terme de rétention de l’eau dans les sols. Le risque d’inondations est accru mais le degré de gravité reste incertain.
  • La viticulture et l’agriculture sont particulièrement touchées et auront davantage besoin d’irrigation. Cela impacte également le rendement économique.
  • L’aspect sanitaire est lui aussi en jeu, avec des problèmes de santé accrus. Ils sont liés à la pollution de l’air mais aussi aux chaleurs plus intenses.

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Une Europe unie pour vaincre le cancer

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 11 février 2021

Environnement, climat et santé

Une Europe unie pour vaincre le cancer

Le 3 février, veille de la journée mondiale de la lutte contre le cancer, la Commission européenne a dévoilé son « plan européen pour vaincre le cancer ».  Ce document prévoit un budget de 4 milliards d’euros, notamment à travers les projets liés à la lutte contre le cancer dans les programmes « Horizon Europe » et « UE pour la santé » ainsi qu’un découpage en 4 thématiques et 10 objectifs concrets.

Le premier domaine est la prévention qui reste l’action la moins couteuse. Elle sera axée sur la consommation de tabac et d’alcool mais aussi sur l’alimentation grâce à une campagne « HealthyLifestyle4all » à venir. D’autres facteurs seront abordés comme la pollution de l’environnement (particulièrement la pollution de l’air), et un objectif de vaccination de 90% des jeunes filles et garçons a été fixé pour lutter contre les cancers d’origine bactérielle comme le papillomavirus entrainant le cancer du col de l’utérus ou les hépatites B ou C pouvant causer le cancer du foie ou de l’estomac. La recherche et l’innovation seront indispensable pour continuer à établir les causes de nombreux cancers et la meilleure méthode pour les prévenir. Un Centre de connaissances sur le cancer sera créé afin de coordonner les initiatives scientifiques et techniques à l’échelle de l’Union

La deuxième thématique est celle de la détection précoce des cancers notamment par l’encouragement à effectuer les différents dépistages qui existent et en travaillant au développement de nouvelles méthodes de dépistage. Un nouveau programme de dépistage du cancer sera proposé, ainsi qu’une initiative européenne en matière d’imagerie sur le cancer. Le programme de dépistage mettra trois domaines clés en avant: l’accès, la qualité et les diagnostics.

Le troisième pilier concerne le diagnostic et le traitement et notamment le combat sur les inégalités qui persistent concernant l’accès aux traitements. Il s’agit de pouvoir assurer des soins de haute qualité ainsi que l’accès aux médicaments et la bonne formation du personnel médical. L’initiative « Diagnostic et traitement du cancer pour tous » sera lancée d’ici la fin de l’année afin d’améliorer l’accès à des diagnostics et des traitements innovants du cancer. D’autre part, « l’initiative européenne pour comprendre le cancer » (« UNCAN.eu ») contribuera à repérer les personnes vulnérables. Une attention et une vigilance particulière seront portées aux enfants atteints d’un cancer.

Le dernier axe relève de la qualité de vie des patients, même après leur guérison. Les personnes ayant survécu au cancer et leurs familles et leurs aidants peuvent rencontrer d’importantes difficultés et discriminations, qui pourraient souvent être évitées ou atténuées par la coopération entre les systèmes de santé, les systèmes de protection sociale ainsi que les employeurs. La Commission lancera l’initiative « Une vie meilleure pour les patients atteints d’un cancer », qui a pour objectif la création d’une carte à puce, d’ici 2022, dans laquelle les antécédents cliniques des personnes seraient résumés et qui permettrait de faciliter et de contrôler les soins de suivi et l’expérience des patients. Des aides seront notamment débloquées dans le cadre du FSE+.

Cette maladie non transmissible est la première cause de mortalité en Grand Est et pourrait devenir l’une des plus mortelles en Europe d’ici quelques années. Pour tenter d’éviter cela, le Grand Est dispose déjà d’objectifs en matière de lutte contre cette maladie à l’horizon 2023, comme des investissements accrus en matière de prévention et plus particulièrement la lutte contre le tabagisme, la facilitation des dépistages, la réduction des délais de diagnostics, l’évolution technologique, un meilleur accompagnement des patients et la continuité des soins.


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