Une nouvelle édition du programme Women TechEU est lancée !

Une nouvelle édition du programme Women TechEU est lancée !

Publié par Valentin Ceretto le mercredi 29 juin 2022

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Une nouvelle édition du programme Women TechEU est lancée !

Afin de soutenir les femmes qui innovent dans les technologies de rupture, la Commission européenne vient de lancer la deuxième édition du programme « Women Tech EU ». Ce projet vise à aider financièrement les femmes qui dirigent des start-up innovantes dédiées aux nouvelles technologies. La date de clôture de cet appel est fixée au 4 octobre 2022.

L’initiative « Women Tech EU » s’inscrit dans le cadre du programme Horizon Europe et son objectif principal est de réduire les inégalités femme-homme dans l’innovation en aidant des nouvelles structures dirigées par des femmes à se positionner à la pointe des technologies de rupture sur le long terme. L’appel à propositions est déjà disponible sur le site la Commission européenne sous le nom de : HORIZON-EIE-2022-SCALEUP-02-02

Que propose la Commission européenne à travers ce financement ? :

  • D’abord, un soutien financier pour l’entreprise à hauteur de 75 000 euros afin d’aider celle-ci dans ses étapes initiales du processus d’innovation et la croissance de l’entreprise,
  • Un programme de mentorat et d’accompagnement fourni par les services d’accélération des entreprises du Conseil européen de l’innovation (EIC),
  • La possibilité de participer à des activités spécifiques organisées dans le cadre du programme InvestEU ainsi que par le réseau Enterprise Europe Network (EEN).

Plus d’information sur cette initiative en cliquant ICI.
(suite…)


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Fonds pour l’innovation : 100 M€ au profit de projets bas carbone

Publié par Virginie Manfroni le dimanche 10 avril 2022

Développement régional et urbain Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

Fonds pour l’innovation : 100 M€ au profit de projets bas carbone

Le 2ème appel « petite échelle » du Fonds pour l’innovation a été lancé le 31 mars 2022 : cet appel vise des projets de décarbonation d’un montant inclus entre 2,5 M€ et 7,5 M€.

Nouveau programme de l’Union européenne lancé en 2020, le Fonds pour l’innovation a été créé pour financer, au travers d’appels à projets, le déploiement de la prochaine génération de technologies à faible intensité de carbone. Cet instrument financier contribue ainsi à répondre à un défi ambitieux et inédit que l’UE s’est fixé au travers du Pacte vert : atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050. Il participe notamment à la décarbonation des entreprises et des territoires, en les aidant à réduire leur empreinte carbone et à limiter ainsi l’impact sur le climat dû aux émissions de gaz à effet de serre. 

Ce fonds, géré et mis en œuvre par l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA), accorde des subventions pour des projets novateurs dans les domaines suivants : les énergies renouvelables, le stockage de l’énergie, le captage l’utilisation et le stockage du carbone. Il s’adresse également aux industries grandes consommatrices d’énergie pour lesquelles il peut contribuer à financer la transition énergétique. Le fonds fonctionne sur deux types d’appels à projets : l’appel pour les « projets de grande échelle » concerne les projets dont le capital d’investissement est supérieur à 7,5 millions €.

L’appel pour les « projets de petite échelle », actuellement ouvert, concerne quant à lui des projets dont l’investissement se situe entre 2,5 et 7,5 millions €. Les projets proposés seront départagés sur la base de cinq critères : le degré d’innovation, les émissions de gaz à effet de serre évitées, la maturité du projet (maturité de la mise en œuvre et maturité financière), l’évolutivité (capacité à reproduire ailleurs les solutions proposées), et la rentabilité (c’est-à-dire le coût du projet par tonne de CO2 évitée).

Possibles jusqu’au 31 août 2022, les candidatures peuvent être portées par des entités privées, publiques ou des organisations internationales. Elles peuvent être mono-bénéficiaires, la composition d’un consortium n’étant pas obligatoire contrairement à la grande majorité des instruments financiers sectoriels de l’Union européenne.

Au cours d’un webinaire d’information « Décryptez avec nous le fonds pour l’innovation et ses opportunités bas carbone pour les entreprises du Grand Est » organisé par Grand Est-Europe et Grand E-Nov+, l’Agence d’Innovation et de Prospection Internationale du Grand Est, le mercredi 30 mars 2022, cet appel « petite échelle » a été évoqué. Pour le Grand Est, le défi de la transition bas carbone de l’industrie revêt une importance significative alors que notre région est la 3ème la plus industrialisée de France. Lors du dernier appel à projet de ce type en 2021, trois projets du Grand Est ont d’ailleurs été sélectionnés par l’agence CINEA et la Commission européenne. Alors que la mise en œuvre des projets soutenus a commencé récemment, la présentation du projet « UV/EB Coil Coating Contrisson » porté par ArcelorMittal Construction et financé par le fonds pour l’innovation, a constitué, au cours de cette séquence en ligne, un retour d’expérience riche en conseils pratiques pour les participants.


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Des prix européens pour récompenser les marchés publics innovants

Publié par Virginie Manfroni le vendredi 8 avril 2022

Économie, industrie, énergie Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

Des prix européens pour récompenser les marchés publics innovants

Dans le cadre du programme de travail 2022 du Conseil européen pour l’innovation (EIC), a été lancée l’édition 2022 des prix européens pour les marchés publics innovants.

Alors que les marchés publics peuvent stimuler les pratiques et des solutions innovantes au travers de services et de biens innovants, ils peuvent aussi contribuer à la croissance des start-up ou PME déployant sur le marché des technologies de rupture . Les achats innovants participent par ailleurs à la modernisation du secteur public en orientant les achats vers des solutions plus économiques et de meilleure qualité. Ces bonnes pratiques contribuent à la compétitivité de l’UE. Ces achats qualifiés d’innovants, participent également à répondre aux défis sociétaux les plus urgents, tels que le changement climatique.

Pour valoriser ces marchés publics innovants, l’EIC octroie des prix qui récompensent et encouragent les acheteurs publics et privés qui soutiennent ces pratiques au sein de l’UE.

En 2022, l’EIC décernera six prix, répartis dans trois catégories :

  • Catégorie «innovation procurement strategy » : pour récompenser les stratégies qui favorisent les pratiques d’achat innovants durables ;
  • Catégorie «facing societal challenges» : pour valoriser les pratiques qui permettent de faire face aux conséquences de l’épidémie de Covid-19 et ce, également dans le cadre de la phase de relance ;
  • Catégorie «procurement leadership» : pour promouvoir le rôle moteur d’individus ou d’organisations créant des modèles de référence et encourageant les démarches innovantes en diffusant leurs bonnes pratiques.

Les candidatures seront appréciées selon quatre critères : la transformation des pratiques d’achat vers des achats innovants, l’adoption de solutions plus efficaces, la collaboration en faveur du renforcement des capacités, et l’impact sociétal à la fois quantitatif et qualitatif avec un accent particulier sur la réalisation des priorités du pacte vert et de la transformation numérique.

Pour chacune des 3 catégories, seront attribués un prix de 75 000 € (au 1er) et un prix de 25 000 € à l’autre finaliste (classé 2ème). La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 22 juin 2022.

A noter qu’une journée d’information en ligne est organisée le 26 avril 2022.


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Des prix européens pour mettre les femmes innovatrices à l’honneur

Publié par Virginie Manfroni le vendredi 8 avril 2022

Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

Des prix européens pour mettre les femmes innovatrices à l’honneur

Dans le cadre du Conseil européen de l’innovation (EIC), a été lancée la 8ème édition du « prix des femmes innovatrices » récompensant l’esprit d’innovation des femmes, avec cette année, un nouveau prix dédié aux femmes innovatrices montantes de moins de 35 ans.

Initié pour la première fois en 2011, ces prix répondent à une des grandes priorités de la Commission européenne qui promeut l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la vie. L’édition 2021 avait enregistré un nombre record de 264 candidatures. Lancés le 8 mars 2022, à l’occasion de la journée internationale des femmes, les prix EIC 2022 s’adressent aux femmes entrepreneurs, de l’UE et des pays associés au programme Horizon Europe, qui ont fondé ou co-fondé une entreprise performante depuis au moins 2 ans, et ayant mis leur innovation de rupture sur le marché.

Il existe deux catégories, étant entendu que les candidats éligibles ne peuvent postuler que dans une seule catégorie :

  • Catégorie « Women Innovators » : trois prix de 100 000 € chacun décernés aux femmes innovatrices les plus talentueuses de toute l’UE et des pays associés.
  • Catégorie « Rising Innovators » : trois prix de 50 000 € chacun décernés aux jeunes innovatrices les plus prometteuses âgées de 35 ans ou moins.

Les candidatures sont évaluées en fonction de trois critères :

  • l’innovation révolutionnaire d’un produit ou d’un service ;
  • l’impact pour les personnes et/ou la planète ;
  • l’inspiration par laquelle la candidate a joué un rôle crucial dans le succès de l’entreprise.

La date limite pour candidater est fixée au 18 août 2022.

Plus d’informations sont disponibles à ce lien sur la page de l’EIC, dédiée aux prix « Femmes innovatrices 2022 ».


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Des ambitions européennes pour les semi-conducteurs bousculées par l’actualité géopolitique

Publié par Virginie Manfroni le mardi 15 mars 2022

Économie, industrie, énergie Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

Des ambitions européennes pour les semi-conducteurs bousculées par l’actualité géopolitique

Alors que le mois de mars annonce le retour des beaux jours au travers du printemps, alors que la crise sanitaire traversée par le monde entier depuis 2 ans semble à présent à peu près « sous contrôle » offrant des perspectives de retour vers une « vie plus normale », la guerre qui sévit en Ukraine, suite à l’offensive russe lancée le 24 février dernier, vient bousculer ces horizons encourageants et rappelle combien l’enjeu de l’autonomie stratégique de l’UE est actuel et primordial.  

Le 8 février dernier, la Commission européenne présentait un ensemble de mesures composant son premier plan pour développer le secteur des semi-conducteurs en Europe et doubler la part de marché actuelle de l’UE pour la porter à 20 % d’ici à 2030. Le « EU Chips Act », de son nom anglais, vise à répondre aux récentes pénuries de semi-conducteurs à l’échelle mondiale, qui ont eu des conséquences importantes dans les Etats membres, avec notamment la fermeture d’usines dépendantes de cette technologie, mais aussi la diminution d’un tiers de la production dans le secteur automobile en 2021. Pour faire face aux besoins croissants d’approvisionnement en puces électroniques, sans lesquelles nos ordinateurs, nos téléphones, nos télévisions, nos objets connectés du quotidien, mais aussi nos voitures ne pourraient plus fonctionner, le « EU Chips Act » prévoit de renforcer la fabrication des composants au sein de l’UE et donc de garantir un certain niveau d’approvisionnement. Il invite aussi les Etats membres à collaborer davantage entre eux et avec la Commission européenne, pour mettre en place un mécanisme de surveillance de l’offre de semi-conducteurs, d’évaluation de la demande et d’anticipation des pénuries pour réagir en cas de crise.

Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’Europe produit moins de 10 % des puces électroniques dans le monde, pendant que les Etats-Unis représentent 12 % de cette production. C’est l’Asie qui concentre 80 % de la fabrication mondiale. Une vraie course s’est donc engagée depuis quelques temps et l’urgence d’augmenter les capacités de productions de semi-conducteurs s’est intensifiée avec l’éclatement de la guerre en Ukraine : plusieurs matériaux nécessaires à leur fabrication, tels que le gaz néon ou le palladium, sont directement et respectivement importés d’Ukraine et de Russie. Le secteur des semi-conducteurs est l’un de ceux qui pourraient être lourdement impactés par les sanctions décidées par l’Union européenne contre la Russie. Déjà mises à rude épreuve par la crise sanitaire et les perturbations d’approvisionnement concomitantes à une forte augmentation de la demande de puces électroniques, les chaînes de production vont être à présent perturbées par la guerre et la pénurie de matériaux.

Face à cette situation, les Etats-Unis ont adopté le 4 février dernier un projet de loi dédiant 52 Md$ (soit 45 Md€) à la relocalisation sur le territoire américain de la fabrication de puces électroniques. Quatre jours plus tard, c’était donc au tour de l’Union européenne de présenter son plan dont la Commission européenne estime qu’il amènera des investissements publics et privés à hauteur de 43 Md€ pour le secteur au sein de l’UE. Ceux-ci se déclineront notamment au travers de « l’initiative des semi-conducteurs pour l’Europe », qui vise à renforcer les capacités de R&I de l’UE dans ce secteur. L’enveloppe allouée comprend 11 Md€ d’investissements publics de l’UE et des États membres jusqu’en 2027, abondée en partie par les programmes Horizon Europe et Europe numérique, ainsi que 2 Md€ dans le cadre d’un nouveau « fonds semi-conducteurs » (abondé par InvestEU) pour soutenir les start-up en expansion dans ce secteur, les accompagner dans la maturation de leurs technologies et attirer des investisseurs. De plus, ce plan prévoit une autorisation à hauteur de 30 Md€ d’aides publiques des Etats membres en faveur des industriels du secteur qui seront prêts à investir au sein de l’UE pour développer des usines de très grande taille.

Face à ces enjeux du numérique, le Grand Est est d’ores et déjà pleinement mobilisé pour contribuer à cette nouvelle dynamique, que le « GET Transformation numérique » et l’EDIH Grand Est (European Digital Innovation Hub) pourront soutenir au travers de leurs activités.

A tous points de vue, les prochains mois seront donc cruciaux pour l’avenir de l’Europe et de ses régions !


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« Europe numérique » : 292 M€ dédiés aux technologies numériques et à la cybersécurité

Publié par Virginie Manfroni le jeudi 10 mars 2022

Économie, industrie, énergie Recherche, innovation, enseignement supérieur

« Europe numérique » : 292 M€ dédiés aux technologies numériques et à la cybersécurité

La mise en œuvre du programme « Europe numérique » se poursuit avec le lancement d’une deuxième vague d’appels à projets ouverts jusqu’au 17 mai 2022.

Après une actualité dense en novembre dernier, avec l’adoption de ses programmes de travail et le lancement des premiers appels à projets, « Europe numérique », le programme européen doté d’une enveloppe globale de 7,5 Md € pour 2021-2027, a ouvert le 22 février 2022, 17 nouveaux appels à projets (AAP), qui permettront de soutenir les investissements dans les technologies clé du numérique et leur déploiement, et de construire des infrastructures numériques sûres et durables.

Sur les cinq domaines essentiels soutenus par le programme (les supercalculateurs, l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité, les compétences numériques avancées et une utilisation plus large des technologies numériques dans l’économie et la société), cette deuxième vague d’AAP se concentre davantage sur trois secteurs : la cybersécurité, l’IA et la « blockchain » (technologie qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle).

Visant à mettre sur le marché des solutions numériques au profit des citoyens, des administrations publiques et des entreprises, sept AAP, auxquels sont alloués 249 millions €, soutiendront ainsi des activités sur les sujets suivants : les espaces de données, les infrastructures européennes de « blockchain », les formations pour le développement et l’acquisition de compétences numériques avancées, les solutions numériques pour améliorer les services publics.

Par ailleurs, 43 M€ seront alloués aussi à la cybersécurité dans le secteur de la santé et au déploiement d’un réseau de centres pour aider les États membres à mettre en œuvre la législation européenne en matière de cybersécurité.

Enfin, seront également soutenus des projets participant au développement et au déploiement de l’intelligence artificielle (IA) au sein de l’UE : il s’agit des appels « TEFs » (Testing and Experimentation Facility) permettant à des entreprises de tester dans des environnements réels, des solutions d’IA matures, déjà testées en laboratoire, avant leur mise sur le marché. Dans ce cadre, la Commission européenne prévoit de soutenir 4 projets « TEFs » à hauteur de 20 à 30 M€ chacun, sur 4 sujets : la santé, l’agroalimentaire, sur les territoires intelligents et l’industrie 4.0. A noter que les candidatures pour les projets « TEFs » nécessitent, pour être éligibles, que chaque partenaire européen ait obtenu une lettre de soutien de son Etat membre qui doit s’engager à co-financer jusqu’à 5 M€ son partenaire national. La Direction générale des entreprises (Ministère de l’économie, des finances et de la relance) gère cela pour les partenaires français.

Ces AAP auxquels les administrations, organisations et entreprises privées de l’UE peuvent candidater pour solliciter un financement, sont ouverts jusqu’au 17 mai 2022. Le lancement de prochains AAP au titre du programme « Europe numérique » est annoncé pour le courant de l’été 2022.


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Nouveau prix européen pour les projets qui contribuent à l’industrie 5.0

Publié par Virginie Manfroni le lundi 7 mars 2022

Agriculture, affaires sociales, emploi Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé Recherche, innovation, enseignement supérieur

Nouveau prix européen pour les projets qui contribuent à l’industrie 5.0

La Commission européenne a lancé son premier prix « Industrie 5.0 » pour promouvoir les projets européens contribuant à construire l’avenir de notre industrie qui doit être « plus centrée sur l’humain, plus durable et plus résiliente ». 

L’Union européenne a fait de la double transition verte et numérique, les moteurs de sa relance pour laquelle l’industrie est essentielle. Dans cette perspective, la Commission européenne souhaite encourager le développement de l’industrie 5.0, dont elle précise sa vision dans un rapport intitulé « Towards a sustainable, human-centric and resilient European industry » (« Vers une industrie européenne durable, centrée sur l’humain et résiliente ») publié en avril 2021. Egalement appelée cinquième révolution industrielle, cette vision encourage la promotion d’une activité industrielle qui ne se concentre pas essentiellement sur des objectifs techniques ou économiques liés à la productivité et à l’efficacité, mais qui cherche également à répondre à d’autres objectifs essentiels tels que le bien-être du travailleur et la durabilité. L’industrie 5.0 représente par ailleurs un nouveau modèle d’interaction entre les êtres humains et les machines. Enfin, après la crise sanitaire traversée depuis 2020, l’industrie 5.0 cherche aussi à se baser sur des stratégies solides de résilience, pour garantir la continuité du secteur industriel et sa capacité à faire face à des interruptions et perturbations soudaines.

Pour accompagner ce développement de l’industrie 5.0 au sein de l’UE, la Commission européenne a lancé, pour la première fois, un prix récompensant les projets financés par l’UE qui font progresser la vision de l’industrie 5.0 et qui présentent une solution convaincante et inspirante, répondant aux trois principaux piliers de l’industrie 5.0 :

  • la durabilité, en contribuant à développer des systèmes de production basés sur les énergies renouvelables, et des processus circulaires qui réutilisent et recyclent les ressources naturelles, afin de participer à l’objectif de réduire les émissions de carbone de 55 % d’ici à 2030.
  • l’humain d’abord, en le plaçant au centre du modèle de production, avec l’utilisation de nouvelles technologies, au service de l’humain.
  • la résilience, en palliant à la fragilité des industries face aux changements géopolitiques et aux catastrophes naturelles.

Le lauréat, qui sera connu lors des « Journées de la Recherche et de l’innovation » (JRI) prévues en juin 2022, recevra un soutien en matière de communication de la part de la Commission européenne, notamment la préparation d’une vidéo promotionnelle, une publicité sur les réseaux sociaux via les canaux de la Commission européenne et un article dans le magazine Horizon.

Pour être éligibles, les projets doivent avoir obtenu un financement soit d’Horizon 2020, soit d’Horizon Europe, soit de l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) et doivent avoir officiellement débuté à partir du 31 août 2018. La date limite de soumission est fixée au 1er avril 2022.

Plus d’informations sur le prix et le formulaire de candidature se trouvent sur la page officielle de la Commission européenne, ainsi que le règlement du concours .


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EIC 2022 : 1,7 Md€ pour stimuler l’essor des licornes européennes

Publié par Virginie Manfroni le lundi 7 mars 2022

Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé Recherche, innovation, enseignement supérieur

EIC 2022 : 1,7 Md€ pour stimuler l’essor des licornes européennes

Moins d’un an après son lancement en mars 2021, le Conseil européen de l’innovation (EIC) a présenté, le 9 février dernier, son programme de travail 2022.

 

Instrument financier d’Horizon Europe doté d’un budget global de plus 10 milliards € sur la période 2021-2027, le Conseil européen de l’innovation (EIC) permet de financer toutes les étapes clés des innovations prometteuses à haut risque pour stimuler l’émergence de start-ups solides en technologies de rupture. L’EIC a déjà soutenu 4 « licornes » (start-ups dont le capital est valorisé à plus d’1 milliard de dollars) et plus de 90 « centaures » (start-ups valorisées au moins à 100 millions de dollars).

En 2022, l’EIC dédie ainsi 1,7 milliard € (contre 1,5 Md€ en 2021) aux starts-up et PMEs européennes pour les soutenir dans leur émergence, leur déploiement et la mise sur le marché de leurs technologies de rupture. Avec un tel montant annuel, le plus important dédié à ce jour aux chercheurs, entrepreneurs et entreprises développant des projets à fort potentiel d’innovation, le programme de travail 2022 de l’EIC contribuera à développer des technologies participant à l’atteinte des objectifs stratégiques de l’UE d’ici à 2030, comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’autonomie stratégique dans les domaines quantique, spatial et des nouvelles technologies médicales.

Le financement des différents projets s’articulera autour des 3 volets de l’EIC :

– « EIC Pathfinder/Éclaireur » : 350 M€ réservés aux phases initiales d’exploration et de développement de technologies de pointe par des équipes de recherche pluridisciplinaires.

– « EIC Transition » : 131 M€ réservés à la maturation et à la transition vers le marché des projets de recherche les plus prometteurs, lauréats du Pathfinder et du volet « proof of concept » (démonstration) du Conseil européen de la recherche (ERC).

– « EIC Accélérateur » : 1,16 Md€, sous forme d’appel mono-bénéficiaire, pour permettre aux start-ups et PME de développer plus rapidement des innovations de rupture susceptibles de créer de nouveaux marchés.

Dès le 1er mars 2022, les premiers appels à projet EIC (AAP) ont été ouverts, avec une nouvelle caractéristique pour les volets « transition » et « accélérateur », puisque plusieurs dates limites de soumission sont proposées cette année. Ces AAP sont consultables sur le portail « financements et appels d’offres » de la Commission européenne.

2022 apporte d’ailleurs quelques autres nouveautés majeures, à commencer par la nouvelle initiative « EIC Scale-Up 100 », qui vise à identifier 100 entreprises européennes ayant le potentiel de devenir des « licornes » : ces 100 entreprises devraient être accompagnées de manière pro-active dans leur développement pour qu’au moins entre 10 et 20 d’entre elles atteignent le statut de licorne. Initiative largement soutenue par la France, son lancement est annoncé pour le 26 avril 2022 avec un budget de 7 millions €.

Le programme de travail 2022 prévoit également une possibilité de prise de participation supérieure à 15 millions €, dans le cadre du volet « accélérateur » de l’EIC : les candidats pourront solliciter un investissement supérieur à 15M€ (plafond jusque-là appliqué aux projets financés par l’EIC) lorsque leur technologie est confrontée à une réelle compétition mondiale dans son secteur, pour faire face à des technologies plus matures en déploiement hors UE (notamment en Chine et aux USA), et pour laquelle l’investissement européen plus élevé s’avèrera crucial pour remporter la course à la mise sur le marché.

En 2022, l’EIC affiche un soutien accru aux femmes innovatrices, avec l’élaboration d’un indice « genre et diversité » dans le domaine de l’innovation. Outre le prix européen des femmes innovatrices lancé dès 2011 pour récompenser et encourager l’esprit d’innovation des femmes, l’EIC ouvre cette année un nouveau prix européen dédié aux femmes innovatrices montantes de moins de 35 ans. Les candidatures à l’édition 2022 de ces prix se clôturent le 18 août prochain. Les lauréates du prix européen des femmes innovatrices recevront 100 000€, alors que 50 000€ seront attribués aux lauréates du nouveau prix européen des innovatrices montantes de moins de 35 ans.

L’EIC est en effet un instrument qui récompense les plus grands innovateurs européens au travers de prix EIC. Des appels à candidatures sont ainsi ouverts en 2022 pour 4 prix de l’innovation (contre 3 en 2021). Outre les prix liés aux femmes innovatrices, sont également lancés :

  • le prix ​​de la Capitale européenne de l’innovation a été ouvert pour une 8ème édition et récompensera cette année encore les pratiques les plus innovantes des villes européennes (d’au moins 50 000 habitants) dans le cadre d’un écosystème d’innovation urbaine développé, polyvalent et performant qui stimule l’innovation, au travers de six prix répartis en deux catégories : la « Capitale européenne de l’innovation » (prix d’1 million € et 100 000€ pour les 2 autres finalistes) et la « Ville innovante montante » (prix de 500 000€ et 50 000€ pour les 2 autres finalistes). La date limite de soumission de candidature est fixée au 30 juin 2022.
  • Une nouvelle édition des prix européens pour les marchés publics innovants est annoncée pour le printemps 2022 : ces prix visent à soutenir le partage et le travail collaboratif afin de s’inspirer de processus d’achats innovants en particulier dans la fourniture de services publics modernes et efficaces.

Reconnu comme l’un des programmes européens les plus sélectifs avec seulement 6% de candidats retenus, l’EIC a sélectionné en 2021 au travers des appels à projet, 164 PME et start-up, ainsi que 56 projets de recherche de pointe et 29 projets de mise sur le marché de technologies de pointe. Ces lauréats vont bénéficier d’un investissement supérieur à 637 millions €. Parmi ces lauréats, figure une entreprise du Grand Est : Spartha Medical, start-up strasbourgeoise du secteur des technologies médicales, spécialisée dans le développement de revêtements multifonctionnels antimicrobiens, antiviraux et anti-inflammatoires. En janvier 2022, elle a obtenu 2,4 millions € de subventions de la part de l’EIC, auxquels vont s’ajouter d’autres investissements privés.


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Frans Timmermans à la rencontre des jeunes du Grand Est

Publié par Virginie Manfroni le jeudi 3 mars 2022

Environnement, climat et santé Général Mobilités, tourisme et culture Recherche, innovation, enseignement supérieur

Frans Timmermans à la rencontre des jeunes du Grand Est

Frans Timmermans, premier vice-président exécutif de la Commission européenne, en charge du Pacte vert pour l’Europe, était à Nancy le mercredi 9 mars 2022, pour participer à un « dialogue citoyen » organisé par le Centre européen universitaire de Nancy – CEU (Université de Lorraine), la Ville de Nancy et la Métropole du Grand Nancy.

A l’heure de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE), Nancy accueillait Frans Timmermans pour un dialogue avec les citoyens, le 9 mars dernier, dans les Grands Salons de l’Hôtel de Ville. Démarche proposée par la Commission européenne pour donner la parole aux Européens, ces « dialogues citoyens » permettent à celles et ceux qui le souhaitent de partager leur avis sur les grandes orientations politiques européennes, et d’exposer leurs idées pour participer à façonner l’Europe de demain.

Commissaire européen depuis 2014, Frans Timmermans, a été nommé, en 2019, par la Présidente Ursula von der Leyen, Premier Vice-président exécutif de la Commission européenne. A ce titre, il pilote les travaux de la Commission européenne relatifs au Pacte vert pour l’Europe, afin que l’UE atteigne la neutralité climatique en 2050. Homme politique et diplomate néerlandais, polyglotte et excellent francophone, il a étudié au Centre européen universitaire de Nancy durant l’année universitaire 1984/1985.

Dans le cadre de la COP territoriale du Grand Nancy, dynamique installée le 26 février par la Métropole du Grand Nancy pour mobiliser l’ensemble des acteurs locaux autour du climat, ce dialogue citoyen était le premier évènement d’ampleur pour favoriser le débat autour des transitions et construire un territoire mieux adapté aux grands enjeux climatiques et écologiques. L’ambition de la Métropole est d’accélérer la transition énergétique et climatique afin d’aller vers un territoire bas-carbone au cours des prochaines décennies, notamment par le biais d’un nouveau Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) en cours d’élaboration.

Mathieu Klein, Maire de Nancy et Président de la Métropole du Grand Nancy, Yves Petit, Directeur du Centre européen universitaire de Nancy, et Justine Roussie, Responsable du Centre d’information Europe Direct « Lorraine Grand Est », participaient au panel de discussion avec le Commissaire Timmermans.

Cet échange concluait l’événement intitulé « En Europe et au-delà », organisé par CRISTEEL Europe Direct et l’Association territoriale du Grand Est « Parcours le Monde ». A destination des jeunes, cet événement proposait plusieurs sessions d’information autour de la mobilité européenne et internationale, ainsi que sur les actions éco-citoyennes. Ainsi, à partir de 14h à l’Hôtel de Ville de Nancy, se succédaient différents temps forts pour souligner l’intérêt d’une expérience de vie à l’étranger avec une conférence inspirante sur le parcours et l’engagement écologique de Théo Curin, nageur de l’extrême, chroniqueur TV/Radio et comédien, suivie de rencontres avec des organismes d’accompagnement pour une mobilité à l’étranger. Enfin, des jeunes ont partagé leurs expériences d’emploi, d’études ou d’engagement citoyen à l’étranger, et ce, en amont du dialogue citoyen avec le Commissaire Frans Timmermans.

Ci-dessous, découvrez ou visionnez à nouveau le dialogue citoyen avec Frans Timmermans à l’hôtel de ville de Nancy

 

Article corédigé avec le Centre européen universitaire de Nancy (Université de Lorraine, membre de Grand Est-Europe), et la Métropole du Grand Nancy (agglomération du territoire du pôle métropolitain européen du Sillon Lorrain, membre de Grand Est-Europe).

 


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La jeunesse et les universités au cœur de l’Europe

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 27 janvier 2022

Recherche, innovation, enseignement supérieur

La jeunesse et les universités au cœur de l’Europe

Comme leurs aînés, les jeunes d’aujourd’hui auraient besoin de pouvoir progressivement « sortir de leur cocon » et « croquer la vie à pleines dents » en saisissant toute opportunité se présentant à eux. Malheureusement, la crise sanitaire semble s’éterniser, le virus contraint les jeunes à respecter une « distance sociale », contraire à leur processus de socialisation, et entrave leur ouverture au monde…

C’est dans ce contexte que les institutions européennes ont décidé à la fin de l’année dernière de faire de 2022 une « année européenne de la jeunesse ». Au-delà du slogan, cette annonce signifie que la prise en compte des attentes spécifiques des jeunes est hissée au rang des priorités de l’Union européenne et que ce sujet sera décliné dans une série de mesures et d’initiatives européennes, du symbolique au concret, tout au long de l’année qui a débuté. A titre d’exemple, une grande « conférence européenne de la jeunesse » vient d’avoir lieu du 24 au 26 janvier, au Parlement européen, à Strasbourg.

En lien avec les enjeux pour la jeunesse, en ce mois de janvier, la Commission européenne vient également de présenter une stratégie ambitieuse et collective pour l’avenir de l’enseignement supérieur en Europe, un domaine spécifique pour lequel l’UE dispose de compétences limitées mais qui se trouve à la jonction de nombreuses politiques européennes. Avec 17,5 millions d’étudiants et plus d’1 million de chercheurs, les universités et les établissements d’enseignement supérieur européens ont un rôle essentiel à jouer dans la construction de l’Europe de demain et la formation des jeunes (et moins jeunes), au travers de leurs actions en matière d’éducation, de recherche et d’innovation.

Ainsi, la Commission européenne a présenté, le 18 janvier dernier, une « stratégie européenne en faveur des universités », élaborée sur la base de recommandations recueillies à travers une consultation publique conduite au cours de l’automne 2021. Ce document s’articule autour de quatre objectifs :

  • renforcer la dimension européenne de l’enseignement supérieur et de la recherche
  • promouvoir les universités comme lieux de rayonnement de notre mode de vie européen et préserver l’excellence et le caractère inclusif des universités de l’UE : diversité et inclusion, carrières dans le milieu universitaire et de la recherche, qualité de compétences adaptées à l’avenir, etc.
  • soutenir les établissements d’enseignement supérieur en Europe dans leur action en tant qu’acteurs clés de la double transition écologique et numérique de l’UE.
  • renforcer les universités en tant que moteurs du leadership de l’UE et de son rôle sur la scène mondiale pour contribuer à l’influence européenne dans le monde, à la fois en soutenant nos propres talents européens mais aussi en attirant les talents du monde entier.

Par ailleurs, la Commission européenne a également dévoilé un texte « visant à jeter des ponts pour une coopération européenne efficace en matière d’enseignement supérieur ». Celui-ci vise à permettre aux universités de coopérer de manière plus étroite, avec par exemple une mise en œuvre facilitée de programmes transnationaux communs et d’activités communes d’enseignement et de recherche. La Commission européenne a ainsi suggéré 4 initiatives phares d’ici mi-2024, dont le projet de porter à 60 le nombre d’alliances d’universités européennes. Ces alliances, dont le concept a été lancé en 2019, contribuent à construire une coopération intégrée à long terme entre les établissements d’enseignement supérieur à travers l’Europe, avec une approche transdisciplinaire, qui leur permet de gagner en attractivité. Suite aux appels à projets ouverts en 2019 et en 2020, 41 alliances ont été sélectionnées. Rassemblant plus de 280 établissements d’enseignement supérieur issus des 27 Etats membres de l’UE, du Royaume Uni, de Serbie, de Turquie, d’Islande et de Norvège, ces 41 alliances représentent près de 6,9 millions d’étudiants (soit environ 18% des étudiants de l’ensemble de l’espace européen). Parmi ces établissements se trouvent d’ailleurs trois universités du Grand Est : l’université de Strasbourg qui pilote l’alliance « Epicur » (European Partnership for an Innovative Campus Unifying Regions), issue de la première génération d’alliances universitaires européennes, et à laquelle participe aussi l’Université de Haute-Alsace. L’Université de technologie de Troyes pilote quant à elle l’alliance « EUt+ » (European University of Technology), depuis 2020. Pour soutenir une coopération plus étroite encore, la Commission européenne souhaite que soit établi un diplôme européen commun attestant de l’expérience internationale acquise par l’étudiant mobile. Enfin, la Commission européenne insiste au travers de ce document sur la nécessité d’accélérer le déploiement de la carte d’étudiant européenne avec un identifiant étudiant européen unique à tous les étudiants des universités en Europe d’ici la mi-2024.

Si elles ne sont pas nouvelles, ces propositions sont combinées pour la première fois dans une stratégie conjointe qui devrait initier les discussions avec les Etats membres. La stratégie touche en effet à une compétence nationale des Etats membres, la délivrance de diplômes, alors que beaucoup d’Etats membres demandent encore des équivalences de diplôme pour assurer la reconnaissance des diplômes délivrés au sein d’autres Etats membres.

Ces propositions ont été reçues positivement par la France qui y voit une avancée importante vers le développement d’un diplôme européen, mais aussi vers un soutien fort aux alliances d’universités européennes. Convaincue qu’il est nécessaire d’accompagner efficacement les mutations des universités européennes et de présenter une vision à long terme de ces alliances, la France a fait de ce sujet une des priorités de sa présidence du Conseil de l’UE : elle souhaite approfondir les propositions de la Commission européenne pour pérenniser les alliances d’universités européennes, les doter d’une culture, d’une identité et d’une gouvernance communes.

La « stratégie européenne en faveur des universités » a d’ailleurs été au cœur des échanges du Forum des universités pour le futur de l’Europe, organisé par la Présidence française de l’UE, les 25 et 26 janvier 2022, et qui a souligné le rôle fondamental des universités dans la construction de l’Europe de demain. En Grand Est, l’Université de Haute-Alsace (UHA), l’Université de Lorraine (UL), l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA), l’Université de Strasbourg (Unistra) et l’Université de technologie de Troyes (UTT) y contribuent jour après jour.


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